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Épicure

-341 – -270

Biographie & Contexte

Épicure a vécu de 341 à 270 av. J.-C., à la transition entre l'époque classique et l'époque hellénistique. C'était une période marquée par la fin de l'indépendance des cités grecques, suite à la conquête de la Grèce par Philippe II de Macédoine en 338 av.

J.-C. Athènes, autrefois puissante, était considérablement affaiblie et appauvrie. Il y avait des luttes constantes entre factions pro-macédoniennes et patriotiques à Athènes. Athènes tentait régulièrement de recouvrer son indépendance, alternant entre périodes d'autonomie et de vassalité.

La démocratie athénienne n'était alors plus un modèle exportable. Il y avait une méfiance croissante envers les décisions de la foule, illustrée par la condamnation de Socrate. Malgré son déclin politique, Athènes restait un centre incontournable pour la philosophie et le théâtre.

La philosophie d'Épicure proposait une voie vers le bonheur individuel basée sur la recherche de plaisirs modérés et l'absence de douleur, plutôt que sur l'engagement politique. Cette approche reflétait le désir de trouver la tranquillité dans un monde incertain, en se concentrant sur ce qui est sous le contrôle de l'individu plutôt que sur les aléas de la vie politique.

Citations Célèbres

"La mort n’est rien pour nous, puisque lorsque nous sommes, elle n’y est pas, et quand elle est là, nous n’y sommes plus."

— bonheur

Épicure affirme que la mort est inenvisageable car, lorsqu”on est vivant, on ne pense pas à la mort. Et lorsque la mort arrive, on n”est plus là pour la craindre ou la regretter. Ainsi, le bonheur réside dans l”appréhension du présent, non dans la peur de l”avenir.

Thèses Principales

Majeure

L'absence de troubles est le plus grand plaisir possible

Mineure

Les désirs non naturels et non nécessaires causent des troubles

Conclusion

Donc le bonheur réside dans la limitation des désirs aux seuls désirs naturels et nécessaires

Majeure

Tout s'explique par les atomes et le vide

Mineure

Rien d'autre n'est nécessaire

Conclusion

Donc la nature est matérielle

Majeure

Tout est fait de particules invisibles

Mineure

Même l'âme est matérielle

Conclusion

Donc la nature est physique

Textes à l'étude

la philosophie, un élixir intemporel pour l'âme

« Quand on est jeune il ne faut pas hésiter à s'adonner à la philosophie, et quand on est vieux il ne faut pas se lasser d'en poursuivre l'étude. Car personne ne peut soutenir qu'il est trop jeune ou trop vieux pour acquérir la santé de l'âme. Celui qui prétendrait que l'heure de philosopher n'est pas encore venue ou qu'elle est déjà passée, ressemblerait à celui qui dirait que l'heure n'est pas encore arrivée d'être heureux ou qu'elle est déjà passée, Il faut donc que le jeune homme aussi bien que le vieillard cultivent la philosophie : celui-ci pour qu'il se sente rajeunir au souvenir des biens que la fortune (1) lui a accordés dans le passé, celui-là pour être, malgré sa jeunesse, aussi intrépide en face de l'avenir qu'un homme avancé en âge. Il convient ainsi de s'appliquer assidûment à tout ce qui peut nous procurer la félicité, s'il est vrai que quand elle est en notre possession nous avons tout ce que nous pouvons avoir, et que quand elle nous manque, nous faisons tout pour l'obtenir. »
Épicure

Thèse

Il faut que jeunes et vieux cultivent la philosophie.

le plaisir comme principe de la vie bienheureuse
Extrait de : Lettre à Ménécée

« Nous disons que le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse. Car c'est lui que nous avons reconnu comme le bien premier et conforme à la nature, c'est en lui que nous trouvons le principe de tout choix et de tout refus, et c'est à lui que nous aboutissons en jugeant tout bien d'après ce que nous sentons. Et parce que c'est là le bien premier et naturel, pour cette raison aussi nous ne choisissons pas tout plaisir, mais il y a des cas où nous passons par-dessus de nombreux plaisirs, lorsqu'il en découle pour nous un désagrément plus grand ; et nous regardons beaucoup de douleurs comme valant mieux que des plaisirs quand, pour nous, un plaisir plus grand suit, pour avoir souffert longtemps. Tout plaisir, donc, du fait qu'il a une nature appropriée à la nôtre, est un bien : tout plaisir, cependant, ne doit pas être choisi ; de même aussi toute douleur est un mal, mais toute douleur n'est pas telle qu'elle doive toujours être évitée. Cependant, c'est par la comparaison et l'examen des avantages et des désavantages qu'il convient de juger de tout cela. Car nous en usons, en certaines circonstances, avec le bien, comme s'il était un mal, et avec le mal, inversement, comme s'il était un bien. »
Épicure, Lettre à Ménécée

Thèse

Le plaisir est la base et la fin de la vie heureuse. C'est en lui que nous trouvons le bien naturel et premier. 

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