Hans Jonas émerge dans une Allemagne bouleversée, né en 1903 dans une famille juive. La montée du nazisme le force à l'exil en 1933. Il participe ensuite à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre d'indépendance d'Israël.
Dans l'après-guerre, il est confronté aux nouvelles questions éthiques soulevées par le développement technologique et les enjeux environnementaux. Sa pensée se nourrit de plusieurs influences : la phénoménologie de Husserl, l'existentialisme de Heidegger (dont il fut l'élève avant de s'en distancer), la philosophie de la religion (à travers ses études sur le gnosticisme), et la philosophie de la biologie qui devient centrale dans sa réflexion.
Son œuvre se développe en trois phases principales : d'abord des travaux sur le gnosticisme et la philosophie de la religion, puis une réflexion sur la philosophie de la biologie dans les années 1960, et enfin l'élaboration de sa philosophie de la responsabilité, culminant avec "Le Principe Responsabilité" (1979).
Sa pensée développe une éthique adaptée aux défis modernes, particulièrement face aux menaces technologiques et environnementales. Il met l'accent sur la responsabilité de l'humanité envers les générations futures et le respect de la nature, influençant significativement le mouvement écologiste et contribuant à l'émergence du principe de précaution.
"Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre. "
— techniqueSelon Jonas, pour conserver une vie authentique et humaine, il est essentiel d”adopter des actions dont les conséquences sont compatibles avec l”environnement. Il s”agit de privilégier la durabilité et la responsabilité dans nos choix quotidiens.
Notre puissance technique engage l'avenir
Cette puissance crée une responsabilité nouvelle
Donc le devoir inclut le futur
La puissance technique est inédite
Cette puissance requiert responsabilité
Donc la technique est éthique