Weber émerge dans une Allemagne en pleine transformation, marquée par l'industrialisation et l'unification politique sous l'égide de la Prusse après 1871. Cette période d'expansion économique et coloniale est caractérisée par des tensions sociales croissantes et la montée du nationalisme menant à la Première Guerre mondiale, événements face auxquels Weber adopte une position critique, notamment concernant la bureaucratisation de la société allemande.
Sa pensée se développe dans un contexte philosophique dominé par le positivisme, l'héritage de l'idéalisme allemand et le néokantisme de l'école de Baden. Influencé par Windelband et Rickert pour sa méthodologie des sciences sociales, il dialogue également avec le marxisme, dont il critique certains aspects tout en reconnaissant l'importance de l'analyse économique.
Son œuvre se déploie à travers plusieurs contributions majeures, notamment "L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme" (1904-1905), où il analyse les liens entre religion et économie. Il développe une sociologie compréhensive qui combine l'explication causale et la compréhension interprétative, s'appuyant sur le concept de Verstehen et l'utilisation de types idéaux.
Cette approche, qui accorde une attention particulière aux processus de rationalisation et de désenchantement du monde, ainsi qu'aux formes de domination et de légitimité, pose les fondements d'une analyse rigoureuse des phénomènes sociaux qui continue d'influencer la pensée contemporaine.
L'éthique protestante valorise le travail
Cette valorisation favorise le capitalisme
Donc la religion structure l'économie
Le protestantisme valorise le travail
Cette valorisation fonde le capitalisme
Donc le travail est vocation
Le pouvoir politique requiert la force légitime
Seul l'État peut légitimement user de la force
Donc l'État monopolise la violence légitime