Smith vit au cœur du siècle des Lumières écossaises, période de grand dynamisme intellectuel. C'est une époque de développement économique et commercial en Grande-Bretagne. Il est témoin de la révolution industrielle naissante et de l'expansion coloniale britannique.
Les idées des Lumières se répandent, prônant la raison et le progrès. L'empirisme de Locke et Hume influence fortement la pensée philosophique britannique. La méthode scientifique newtonienne gagne en importance dans divers domaines du savoir.
Smith développe une approche morale basée sur la sympathie et le "spectateur impartial" dans sa Théorie des sentiments moraux (1759). Il élabore une théorie économique fondée sur la division du travail et le libre-échange dans La Richesse des nations (1776).
Sa pensée vise à concilier l'intérêt individuel et le bien commun à travers le concept de "main invisible". Il s'intéresse à l'interdépendance entre droit, morale, psychologie, politique et histoire.
Smith cherche à appliquer la méthode expérimentale des sciences physiques à l'étude de l'économie et de la société. Il développe l'idée que la poursuite de l'intérêt personnel peut conduire au bien-être collectif dans un système de marché libre.
"On n’a jamais vu de chien faire, de propos délibéré, l’échange d’un os avec un autre chien."
— étatSelon Smith, le concept d”état (ici, la possession d”un objet) est intrinsèque à l”être humain. Il utilise l”exemple des chiens pour montrer seul l'être humain est capable de se positionner soi-même et d'établir une relation à soi et à l'autre dans laquelle il peut délibérément choisir d'échanger ou de partager quelque chose.
"Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger qu’il faut espérer notre dîner, mais du souci de leur propre intérêt."
— justiceSelon Smith, la justice ne provient pas d”une bienveillance gratuite, mais plutôt d”un souci égoïste qui guide les actions des individus. Les bouchers, brasseurs et boulangers, loin de faire des dons, agissent en fonction de leurs propres intérêts, créant ainsi une certaine forme de justice spontanée.
La richesse vient du travail
La division accroît la productivité
Donc le travail est productif